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Scénario « Rénovons » : en finir avec les 7,4 millions de passoires énergétiques d’ici 2025

Pour la première fois en France un scénario projette la rénovation de tous les logements de classe énergétiques F et G d’ici à 2025.

 

Pour la première fois en France un scénario projette la rénovation de tous les logements de classe énergétiques F et G d’ici à 2025 : la rénovation de ces 7,4 millions de logements générera de multiples effets bénéfiques.

 

L’initiative Rénovons, qui regroupe un diversité d’acteurs, a consolidé sa vision des améliorations qui doivent être apportées à l’écosystème de la rénovation énergétique en France grâce à la réalisation d’un scénario prospectif de rénovation de toutes les passoires énergétiques en France d’ici à 2025 conformément aux ambitions de la Loi de transition énergétique pour la croissance verte.

 

Ce scénario produit pour Rénovons ! grâce à la collaboration de SIA Partners quantifie les coûts et les bénéfices de la rénovation de toutes les passoires énergétiques en France.

 

Investir 80 milliards d’euros pour engager dès 2017 la rénovation de 500 000 logements, soit le niveau prévu par la LTECV, avec une augmentation progressive du nombre annuel de rénovations jusqu’à 980 000 rénovations en 2021, suivi d’une diminution en vue aboutir à la rénovation de l’intégralité des passoires énergétiques en 2025.

Un programme ambitieux pour une économie redynamisée, une population en meilleure santé, un confort des logements largement amélioré et une pollution diminuée… et bien d’autres effets vertueux.

 

 

« Le scénario de l’initiative Rénovons pose plusieurs principes.

D’abord, la nécessité d’un investissement de 80 milliards d’euros sur la période 2017-2025, dont 36 d’investissement public qui pourront être récupérés en 26 ans grâce aux recettes fiscales et aux économies générées. « Cela représente une moyenne d’investissement public de 4 milliards par an entre 2017 et 2025, soit un milliard de plus qu’en 2016 », remarque Danyel Dubreuil, coordinateur de l’initiative.

L’utilisation exclusive, ensuite, des dispositifs de soutien public les plus efficaces : programme Habiter mieux de l’Anah, crédit d’impôts transition énergétique et Eco-prêt à taux zéro. Avec les mêmes conditions d’accès pour les propriétaires bailleurs ou occupants et en modulant le niveau de subvention en fonction du revenu des ménages.

Pour ce faire, les auteurs préconisent d’augmenter les budgets alloués au programme « Habiter Mieux » de l’Anah, et de les garantir sur trois ans, de faire évoluer le dispositif pour qu’il tende vers des opérations de type BBC (bâtiment basse consommation), ou encore de renforcer les interventions sur le locatif. L’étude recommande aussi de « pérenniser l’investissement public sur plusieurs années afin de sécuriser » les aides disponibles, et d’ouvrir les possibilités de financement bancaire des opérations en les liant aux marchés obligataires type obligations vertes. De même, les subventions devront être complétées en mobilisant les banques (prêts à taux zéro/très bas, SEM de tiers-financement, prêt hypothécaire viager), tout en aidant le financement du reste à charge des travaux de rénovation des ménages modestes.

 

Un retour sur investissement économique, sanitaire et environnemental d’ici 2055

« Cet investissement limité dans le temps et rentable pour l’Etat induira des conséquences positives permanentes pour les familles précaires en France et plus largement pour tous les habitants », soulignent les acteurs. L’étude a analysé les bénéfices générés à la fin du plan de rénovation jusqu’à 2055.

Ce plan devrait permettre la création directe de 126.000 emplois nets et non délocalisables d’ici 2025, dans les secteurs liés à la rénovation énergétique et leurs sous-traitants (fabrication de chaudières et matériaux isolants, vente de gros et de détail, pose et installation, etc.). A long terme, le plan générerait 18.000 emplois (en équivalent temps plein) supplémentaires entre 2026 et 2047.

Les logements ayant une classe énergétique F ou G, propices à l’apparition de moisissures toxiques, ont aussi des impacts sur la santé respiratoire des occupants. « En prenant uniquement en compte les 6,3 millions de personnes précaires occupant des passoires énergétiques, ces coûts s’élèvent à près de 666 M€ par an pour la Sécurité sociale », indique l’étude. Ce plan permettrait d’éviter ces dépenses de santé à hauteur de 758 millions d’euros par an à partir de 2025.

Le plan de rénovation économiserait également plus d’1Md€ sur la facture gazière et pétrolière par an à partir de 2026. Soit des économies d’électricité de l’ordre de 7,1 TWh à partir de 2026 (-4,7% par rapport à 2015) et des économies de gaz de 12 TWh (- 5,9%). 512 euros par an et par ménage seraient aussi économisés.

L’investissement de l’Etat sera rentable à partir de 2043. « Il s’agit d’un investissement d’avenir, qui porte ses fruits à long terme. Le délai de récupération est de 26 ans« . Le plan assurerait ainsi à l’Etat 1,06 euro de bénéfice net pour chaque euro investi, grâce « aux recettes fiscales générées par les emplois nets créés ainsi que les économies sur la santé ».

A partir de 2026, le plan de rénovation permettrait également d’éviter l’émission de plus de 6 millions de tonnes d’équivalent carbone chaque année, soit une baisse des émissions de CO2 de 12,5% par rapport à 2014. Il permettrait aussi d’éviter le rejet de 7.255 tonnes d’émissions oxydes d’azote (NOx) annuellement dès 2026, soit une réduction de 12,7% des émissions de NOx par rapport à 2014. Pour soutenir la campagne, une charte d’engagement est disponible en cliquant ici. »

Source : Extrait d’un article publié par le Réseau RAPPEL.

 

 

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