La précarité énergétique, qui peut se définir comme la difficulté voire l’incapacité à pouvoir chauffer correctement son logement et ceci à un coût acceptable, est un phénomène en constante augmentation en raison notamment du coût de l’énergie et de la paupérisation des ménages les plus modestes. Elle résulte en fait de la combinaison entre un logement de mauvaise qualité thermique, de faibles revenus et le prix élevé de l’énergie, qui en fait une bombe à retardement dont l’explosion risque d’être violente si rien n’est fait pour endiguer le phénomène. La prise de conscience politique est là, des mesures nationales allant dans le bon sens commencent à voir le jour, des dispositifs locaux viennent les compléter, mais cela reste encore insuffisant au regard de l’ampleur et de la complexité du phénomène.
Mais pour apporter des réponses adaptées à chaque territoire, il est nécessaire de disposer de données précises : âge, qualité thermique et superficie des logements, revenus et composition des ménages, consommations d’énergie, modes de chauffage utilisés. C’est ce à quoi nous nous sommes attachés dans cette étude, dont les résultats seront mis à disposition des acteurs publics du département afin que la lutte contre la précarité énergétique soit pleinement prise en compte dans l’élaboration de leurs politiques. Les résultats obtenus ont également fait l’objet d’une projection à l’horizon 2020, afin d’alerter sur la nouvelle ampleur que pourrait prendre le phénomène si rien n’est fait aujourd’hui.
Pour plus d’informations : Alexandre León – leon(at)polenergie.org – 04 75 35 87 39
À titre d’exemple, voici une des cartes réalisées dans le cadre de cette étude, représentant le taux d’effort énergétique moyen des ménages, c’est à dire la part de la facture de chauffage dans le revenu disponible (revenu médian à l’échelle communale) :
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