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Quel est l’objectif d’une étude de développement des énergies renouvelables sur votre territoire ?
La Communauté de communes du Rhône aux Gorges de l’Ardèche (DRAGA), créée en 2003 a comme objectif de regrouper les 10 communes du sud du département de l’Ardèche, afin de les associer au sein d’un espace de solidarité en vue de l’élaboration d’un projet commun de développement et d’aménagement de l’espace. Elle exerce entre autres, les compétences de développement économique et de l’emploi, de l’aménagement de l’espace, et de l’énergie.
Concernant cette dernière compétence, la démarche de l’étude entreprise doit répondre à 3 questions :
Où installer des énergies renouvelables sur le territoire ?
Combien en accueillir ?
Comment les accueillir ?
Le vent, le soleil et le bois étant les ressources naturelles valorisables sur le territoire, il nous semblait important d’inclure dans le champ de l‘étude ces trois grandes familles : l‘éolien, le solaire photovoltaïque et la biomasse.

Dans quel contexte la communauté de communes DRAGA a-t-elle décidé d’entreprendre une telle démarche ?
Face aux sollicitations accrues des entreprises sur le territoire, une telle étude devenait nécessaire pour que la collectivité puisse « garder la main » sur les futurs projets, tant éoliens que photovoltaïques. Concernant le volet biomasse, il était important pour la communauté de communes de mieux appréhender les potentiels de développement de cette filière.

Comment avez-vous fait pour impliquer les citoyens dans la démarche ?
Associer le plus largement possible les acteurs locaux à la réflexion et aux propositions a été une volonté des élus. Cette concertation a été menée en créant un groupe de travail (atelier citoyen) représentant au mieux la richesse et la diversité du territoire. Toutes les personnes ayant postulé pour faire partie de cet atelier (34 au total) ont été retenues, qu’elles soient en faveur ou en défaveur des projets. Les résultats de ces ateliers ont servi dans la décision de définition des zonages, et seront annexés au rendu final de l‘étude.
A ces ateliers, il faut ajouter quatre réunions publiques réparties sur le territoire (Bourg Saint Andéol, St Marcel d’Ardèche, Gras, Viviers) qui ont eu lieu à chaque grande étape de l‘étude. Organisée sur une journée, ces réunions présentaient les résultats sous forme d’exposition et étaient restituées le soir en conférence avec les bureaux d‘études.

Quels sont les principaux résultats qui ressortent de l‘étude ?
Trois périmètres de zones de développement de l’éolien (ZDE) et six périmètres de zones pour le développement du photovoltaïque au sol ont été définis sur la communauté de communes. Un objectif de 40 MW éolien et 40 MW photovoltaïque a été fixé. La production d‘électricité générée par ces installations représente plus de 75 % des besoins en électricité de la communauté de communes.
Concernant le potentiel biomasse, le gisement mobilisable proviendrait uniquement d’une partie de la forêt. En effet, il s’avère que le gisement méthanisable reste trop faible et celui du secteur viticole (gisement non enfoui) ne peut être détourné de sa fonction « agronomique », étant donné la teneur en matière organique excessivement faible des sols. Il faudra à l’avenir travailler pour participer au développement du chauffage au bois sur le territoire.

L‘étude a-t-elle permis d’aborder les notions d‘économies d‘énergies ?
Parallèlement, la communauté mène une étude (Plan d’Amélioration de l’Habitat) dans laquelle une grande part est consacrée aux aspects économies d’énergies (éclairage, chauffage, transport).
Les élus ont décidé, suite à l‘étude, d’attribuer une partie des recettes de la production d‘électricité dans des actions d‘économie d‘énergie (habitat, précarité énergétique…).

Y a-t-il déjà eu des actions concrètes mises en place suite à la dynamique suscitée par l‘étude ?
Pour aider la communauté de communes à sensibiliser la population du territoire, une permanence de Polénergie a été mise en place tous les 1ers mercredis du mois à Bourg St Andéol, dans les locaux de la Communauté (sur rendez-vous).

Propos recueillis par Anne-Sophie HENNION, auprès d’André VERMOREL,
Vice-Président délégué aux énergies.

Article rédigé dans le cadre de la publication de
la feuille de Polénergie n° 30, à télécharger ici