3 éléments sont déterminants pour un chauffage performant et une réduction des émissions polluantes.
La qualité du combustible
L’utilisation de l’installation
Le matériel et sa conception
L’utilisation de l’installation
La règle d’or : optimiser la combustion. C’est-à-dire :
- faire fonctionner à puissance élevée,
- éviter les phases de ralenti.
Une combustion complète est synonyme de bon rendement :
- elle diminue la quantité de combustible utilisé
- elle minimise les rejets atmosphériques polluants,
- elle réduit l’encrassement de l’appareil.
Les pratiques d’utilisation sont déterminantes. Pour les appareils indépendants, une mauvaise utilisation peut faire chuter le rendement de 50%.
Allumage PAR LE HAUT
-
- Démarrer la combustion avec des bûches fines de bois tendre et ouvrir les entrées d’air au maximum
- Réduire les arrivées d’air après la phase de préchauffage
- Rester attentif à la flamme : des flammes vives jaunes et bleues témoignent d’une bonne combustion secondaire
L’allumage par dessus est préconisé, car moins polluant.
Le module d’allumage peut être adapté : pommes de pin, petit bois, boule de papier journal, bris de cagette,…
Rechargement
- Sur un lit de braise,
- Rapidement : ne pas laisser la température chuter dans le foyer
- Plusieurs ajouts de bois sont préférables qu’un seul important
Réglage, tirage, régulation
Les équipements performants sont dotés :
- d’une arrivée d’air primaire, qui sert à brûler le charbon,
- d’une arrivée d’air secondaire, qui sert à brûler les gaz.
Ces arrivées doivent restées ouvertes pendant le préchauffage, c’est-à-dire 15 à 30 minutes.
Ensuite, il faut réduire d’abord l’arrivée d’air primaire, puis si besoin l’arrivée d’air secondaire pour éviter que l’air en excès emporte la chaleur avec lui.
Entretien
Le ramonage est :
- Nécessaire : 1,5 mm de suie = 6 % de surconsommation !
- Obligatoire :
-> 2 ramonages annuels dont 1 en période de chauffe avec certificat de ramonage délivré par une entreprise qualifiée.
-> 1 entretien annuel de l’installation.
Le décendrage et le nettoyage du foyer sont également des gestes à effectuer régulièrement pour optimiser le fonctionnement de son appareil.
La qualité du combustible
Humidité
Brûler du bois humide c’est :
- Consommer de l’énergie pour sécher le bois
- Avoir une température de combustion plus faible
- Avoir des gaz imbrûlés
- Augmenter les émissions polluantes
- Perdre de l’argent
Afin d’atteindre un taux d’humidité correct, le séchage du bois peut durer…
…jusqu’à 3 ans sous forme de rondins exposés à la pluie
…2 ans, s’il est coupé, fendu et conservé à l’abri.
…moins d’1 mois, s’il est séché dans un séchoir solaire.
L’idéal pour optimiser le séchage : un abri ventilé, c’est-à-dire une dalle, un toit mais pas de murs
Un bois sec c’est un bois grisé en bout et fendillé, sans champignon ni moisissure, qui résonne quand on cogne 2 bûches l’une contre l’autre.
Propreté
Il convient de brûler du bois propre, c’est-à-dire éviter :
- le bois de rebut, contreplaqué, aggloméré,…
- surtout s’il est mélangé à des indésirables : plastiques notamment, mais aussi métaux,…
- ou s’il a subi un traitement chimique : bois peints, vieux meubles, poteaux téléphoniques, traverses de chemin de fer, bois imprégnés faciles à reconnaître par leur couleur verte,…
Essence et densité
Contrairement aux idées reçues, les essences de bois peuvent toutes être utilisées comme combustible. Elles fournissent sensiblement la même quantité de chaleur à poids égal. Ce qui en revanche varie beaucoup, c’est la densité du bois.
Les bois durs comme le chêne, le hêtre et le charme :
- permettent de charger plus d’énergie dans la chambre de combustion,
- et brûlent longtemps.
Le châtaignier est un très bon bois de chauffage s’il est :
- ressuyer sous la pluie pour évacuer les tannins et
- sécher 3 ans.
Les résineux et les feuillus tendres comme le bouleau conviennent bien au démarrage du feu puisqu’ils se consument plus rapidement.
Taille et unité de vente
Pour une bonne combustion, le diamètre des bûches doit être compris entre 10 et 15 cm environ. La longueur des bûche dépend de la taille du foyer. Les longueurs standard étant :
- 25 cm,
- 33 cm,
- 50 cm.
L’unité de vente la plus courante est encore le stère, bien qu’elle ne soit plus en vigueur officiellement.
Le stère équivaut à 1 m3 apparent : un empilement de rondins d’un mètre de long par un mètre de large.
Si le bois est recoupé en tronçons plus courts, il est plus facile de réduire les vides entre les bûches, le volume apparent est alors plus faible. Par exemple, un stère de bois coupé en 33 cm occupera 0.7 m3, soit 1/3 de moins que s’il était coupé en morceaux de 1m.
Norme et démarche de qualité
Elles garantissent que le fabricant a respecté des exigences de qualité.
Quelques fournisseurs sont certifiés en Rhône-Alpes :
Les bons conseils pour l’achat du bois
N’attendez pas le dernier moment pour acheter votre bois de chauffage.
- Au printemps, les prix sont plus avantageux.
- Vous pouvez parfaire le séchage.
Renseignez-vous sur :
- la date de la coupe du bois,
- les conditions de stockage avant la vente.
Préférez des bois durs. Les bois tendres restent utiles pour le démarrage du feu.
Lors de la commande, soyez précis sur :
- l’essence de bois demandée,
- les dimension des bûches,
- le taux d’humidité,
- le type de bûche (rondin, fendue,…).
Privilégiez des bois d’origine locale : moins de transport, plus d’activité localement.
Plus d’infos sur les combustibles bois ici.
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Le matériel et sa conception
Choix du matériel
La performance du matériel (rendement énergétique et taux de monoxyde de carbone émis) garantit la réduction des émissions de polluants et du bois consommé.
Pour cela, le choix de l’appareil se tournera avant tout sur le niveau de performance :
-
installations indépendantes (inserts, foyer fermé, poêles) : rendement de 70% minimum
-
chaudières à bois bûche : coupler l’installation à un ballon à hydro-accumulation permet d’atteindre plus de 90% de rendement
La modernisation du parc ancien est aujourd’hui une priorité en matière d’émissions polluantes : un foyer ouvert émet 30 fois plus de particules fines qu’un poêle moderne et 300 fois plus qu’une chaudière moderne !
Le label « flamme Verte » impose un niveau de performance sur :
- le rendement
- l’émission de monoxyde de carbone
- les émissions de poussières
Dimensionnement
Le calcul de la puissance doit être précis. Uns puissance suffisante mais aussi faible que possible.
- Trop petite : vous aurez froid.
- Trop grande : vous aurez trop chaud ! En plus, l’appareil fonctionnera à bas régime ce qui entraîne encrassement, surconsommation de bûche et pollution atmosphérique.
Mise en œuvre, installation
Le conduit de fumée agit sur le tirage et donc sur la combustion. Quelques règles :
- 1 seul appareil par conduit de fumée,
- tubage obligatoire si le conduit n’est pas étanche,
- trappe de ramonage à sa base,
- section intérieure constante et de même forme sur toute sa hauteur,
- si dévoiement nécessaire, il est inférieur à 45° avec la verticale et à 5 m de long,
- la sortie est située à 40 cm au-dessus du faîtage et de toute construction distante de moins de 8m,
- le conduit pénètre de 5 cm minimum dans la pièce où se trouve l’appareil de chauffage,
- les matériaux combustibles sont distants de 16 cm (ou plus selon indication du constructeur).
Le conduit de raccordement assure la liaison entre l’appareil et l’entrée du conduit de fumée. Quelques règles :
- sa section est égale ou supérieure à celle de la buse de l’appareil,
- pas plus de 2 angles à 90°,
- pas plus de 3m à l’horizontal,
- démontable pour permettre l’entretien et la dépose de l’appareil.
L’amenée d’air se fait de préférence à partir de l’air extérieur. Ceci pour ne pas gaspiller l’air chaud de la maison. L’amenée d’air doit être :
- étanche, surtout si la maison est bien isolée,
- le plus près possible de l’appareil, si elle n’est pas étanche.
L’appellation « Qualibois » rassemble les professionnels engagés dans une démarche qualité pour l’installation d’appareil de chauffage au bois dans l’habitat individuel