Lundi 16 janvier 2017, par RAPPEL1 // L’actualité au fil des mois…
Du point de vue de l’usager, cette note précise différents éléments liés à l’impact de leur déploiement :
• Concernant la gestion de ses consommations, le compteur Linky permet :
D’ajuster plus finement sa puissance souscrite : par tranche de 1 kW, voire moins, et non plus 3.
De disposer de ses données de consommation électriques (courbe de charge et index) gratuitement via un portail dédié. Sur ce point la note du CLER souligne que les économies d’énergie générées par une mise à disposition de données n’ont pas à ce jour fait la preuve de leur réalité et que, passé l’engouement des premières semaines de découverte des sites dédiés, l’accompagnement personnalisé reste irremplaçable …
Il est utile à ce titre de se référer à la « Synthèse de l’étude sociologique ADEME/GrDF sur les campagnes de sensibilisation aux économies d’énergie basées sur le suivi des consommations » réalisée par G. Brisepierre, C. Beslay, T. Vacher et J-P. Fouquet en 2013.
D’autre part, les ménages en situation de précarité énergétique disposant des tarifs sociaux ou chèque énergie peuvent bénéficier gratuitement d’un « dispositif déporté d’affichage en temps réel » de leurs consommations.
Enfin, exploiter (sous condition) les fonctionnalités de Linky permet le pilotage d’appareils électriques ou la modulation horaire des tarifs.
• Concernant les impacts sur la santé : La transmission des données recueillies par Linky (via les câbles électriques) génère, selon l’Agence nationale des fréquences (ANFR), une « exposition [aux champs électromagnétiques] qui apparaît très faible » avec par ailleurs des « niveaux mesurés à proximité du compteur Linky […] du même ordre » que certains appareils du quotidien (TV, lampes…). D’autres campagnes de mesure sont en cours.
• Concernant la possibilité de refuser l’installation du Linky : Malgré de nombreuses oppositions de communes ou de consommateurs, ces actions semblent vouées à l’échec du point de vue juridique, d’après la note du CLER.
• Concernant l’accès aux données recueillies : Les données recueillies par Linky demeurent confidentielles et la propriété de l’usager. La loi prévoit par ailleurs, au-delà même du déploiement de Linky, la mise à disposition gratuite par les gestionnaires de réseaux de données de consommations de gaz et d’électricité aux collectivités locales ou propriétaire d’immeubles, sous forme agrégée et anonyme.
D’un point de vue plus global, la note aborde l’intérêt du déploiement généralisé du Linky pour Enedis (ex-ErDF –filiale d’EDF chargée de la gestion du réseau de distribution de l’électricité sur la presque totalité du territoire français) et les producteurs d’électricité renouvelable, son équilibre économique fragile (pour lequel la rénovation thermique des logements peut constituer une menace !) et son efficacité technique (« sur-sophistication », limite en terme de connaissance du fonctionnement du réseau et de son équilibrage…).
Le CLER conclut : « Il est certes encore trop tôt pour affirmer que Linky ne pourra rien apporter à [la réduction effective des consommations sans perte de confort et l’adaptation du fonctionnement du réseau à la dynamique de décentralisation de la production], mais force est de constater qu’un certain nombre d’éléments de ce qui pourrait devenir une véritable occasion manquée semblent être réunis. »
Télécharger la note sur le site du CLER
Lire aussi l’article Compteurs communiquant d’électricité (Linky) du RAPPEL
Consulter la carte de déploiement des compteurs Linky
Avec l’aimable accord du réseau RAPPEL pour la reproduction de l’article.