Depuis 1994, notre association Polénergie agit en Ardèche et démontre au quotidien que la sobriété, la maîtrise de l‘énergie et les énergies renouvelables constituent des propositions parfaitement crédibles pour faire face aux enjeux énergétiques. Créatrices d’emplois, bien acceptées par les populations et non polluantes, ces solutions démontrent qu’il est parfaitement possible d’apporter – localement et dans la concertation – des réponses pertinentes à la crise énergétique et au changement climatique.
Les projets d’exploitation des gisements potentiels de « Gaz de Schistes » sur notre territoire sont en totale contradiction avec ces orientations. Les technologies de fracturation hydraulique que se proposent d’employer les compagnies gazières sont les mêmes que celles qui ont déjà fait des ravages aux Etats-Unis et au Canada. Le recul des dix années d’expérience nord-américaine est sans ambiguïté : ils provoqueront des dégâts irréversibles sur l’environnement et menacent directement la santé des populations locales à travers la pollution des nappes phréatiques, par les produits hautement toxiques qui sont libérés dans le sol et à travers les produits gazeux diffusés dans l’air. Ils contribuent, plus encore que les autres énergies fossiles, à l’aggravation du changement climatique. Et, au final, ils ne font que retarder « encore un peu » le moment où, faute d‘énergie fossile, nous serons bien obligés d’adopter un comportement – enfin – rationnel dans nos usages de l‘énergie.
Ces projets d’exploitation de « gaz de schistes » n’ont aucune justification, nous disposons dès à présent de solutions alternatives viables et non polluantes. Seules les motivations mercantiles des multinationales gazières expliquent cette soudaine frénésie de forage.
Nous nous interrogeons sur la position de l‘état français et de son ministre de « l’environnement » qui accorde aux compagnies gazières des permis d’exploration alors qu’il est engagé dans une politique de réduction des émissions de gaz à effet de serre. La loi POPE du 13 juillet 2005 a donné à la France un objectif de division par 4 des émissions de gaz à effet de serre d’ici 2050. Cet objectif a été réaffirmé par la loi Grenelle II ; il ne pourra évidemment pas être atteint à coup de forages !
Plus encore, l‘état Français a donné un rôle essentiel aux collectivités territoriales dans la lutte contre le changement climatique et pour la réduction de notre consommation d‘énergie. La mise en place des Plans Climat-Energie Territoriaux dans les lois « Grenelle » le démontre. Dans ces conditions nous nous interrogeons sur la légitimité de démarches d’exploration gazière décidées sans aucune concertation préalable avec les collectivités qui, de leur coté, doivent mettre en œuvre des politiques de réduction de la consommation d‘énergie et des émissions de gaz à effet de serre.
Faire le choix du gaz de schiste, c’est tourner le dos à l’ambition d‘éducation et de responsabilisation des citoyens face à leurs consommations d‘énergie. C’est dire aux ardéchois qu’ils sont condamnés à n‘être que des victimes impuissantes de la boulimie énergétique qui se poursuit à l‘échelle internationale. Nous refusons évidemment cette perspective, comme le feront sans aucun doute les milliers d’ardéchois qui nous contactent chaque année pour s’informer sur les moyens de réduire concrètement leur consommation d‘énergie et l’impact de leurs choix sur l’environnement.
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