Dans la dynamique de l’investissement participatifs, les exemples ardéchois fleurissent. Ancrées localement, les différentes structures rassemblent dèjà plus d’une centaine de personnes sur une quinzaine de toitures solaires. Ces démarches sont profondement liées à l’histoire récente de l’Ardèche dont Polenergie a été témoin.
Depuis plusieurs décennies Polenergie accompagne les maitres d’ouvrages et mene des actions de sensibilisation. Suite à un colloque sur l’investissement participatif en 2007, ce thème est devenu un pilier de l’approche de l’association sur le financement alternatif des moyens de production d’électricité renouvelable.
LES PIONNIERS
Le premier déclic se pose lors de l’accompagnement de la mairie de St Michel d’Aurance en 2009.
Le projet d’un restaurant multi-services avec un objectif Bâtiment Basse Consommation était une formidable avancée pour l’époque. Envisagée à l’époque la solution photovoltaïque n’avait pas été retenue faute de moyens. Il fallait choisir entre un bâtiment performant ou une production solaire.La présentation du projet « Energie Partagée » pionnier fraincais des projets participatifs, fait son chemin. Le restaurant sera bien économe, et ce sera par le biais d’une société crée par des habitants du village que le toit sera. Une idée qui va prendre corps lors d’un voyage d’étude organisé par le PNR et Polenergie. Une rencontre sur place avec les fondateurs d’Energie Partagée, va décider du projet, et la création de la société. Une aventure rejointe par Enercoop Rhone Alpes et Polenergie :
Aurance Energie était née. Découvrez la SAS.
Un programme concerté : Les Centrales Villageoises de la Valée de l’Eyrieux
C’est en 2010 que l’association Rhônalpénergie- Environnement avec les Parcs naturels régionaux de la Région Rhône-Alpes, l
ance l’expérimentation des Centrales Villageoises . Des sociétés locales pour développer les énergies renouvelables sur un territoire en associant citoyens, collectivités et entreprises. En Ardèche c’est la communauté de communes d’Eyrieux aux Serres qui a porté cette démarche.
L’accent est mis sur la communication et une demarche de concertation suivie par une spécialiste. L’integration architecturale, la mutualisation des moyens sur un volume de projets conséquents, la justesse juridique des statuts, tout les détails seront passés au crible pour mener à bien le projet. Une démarche qui s’est heurtée au contexte fluctuant du soutien nationnal à l’energie solaire, mais qui est parvenu à construire son propre cadre :
Decouvrez en détail la SCIC Centrales Villageoises de la Vallée de l’Eyrieux
La lente maturation des projets éoliens
Si l’énergie solaire tient le haut de l’affiche parmi les projets participatifs, c’est par sa relative facilité de montage. L’éolien requiert pour sa part en temps long. Les questions administratives portent de 5 à 10 ans le montage d’un projet. C’est le pari courageux pris par l’association Eoliennes Ardéchoises et plus recemment Energie des Boutières, qui oeuvrent pour une appropriation citoyenne du developement de l’énergie éolienne.
La Seconde Génération
Transmettre, plutôt que s’étendre, une réalité pour les projets participatifs qui ont besoin d’être ancrés localement. C’est un paradoxe subtil, car créer une s
ociété et la gérer bénévolement requiert des moyens humains importants. Un équilibre doit être trouvé.
En 2013, Ouveze PAYRE ENERGIES nait d’une rencontre 1er forum citoyen « Oui à la transition énergétique » à Villeneuve de Berg.
En découvrant l’exemple d’Aurance Energies à un stand et lors d’une présentation, un petit groupe va se former. L’idée d’équiper les toîts du college ventadour à Privas était déjà dans l’air, mais c ‘est finalement les locaux de l’entreprise SOL7Energies qui acceuilleront la première toiture du bassin Privadois.
Decouvrez en détail la SAS OUVEZE PAYRE ENERGIES
réalisation d’une centrale partagée
En 2016, La SAS SUD VIVARHÔNE ENERGIES naît de la réflexion sur la transition énergétique et écologique menée au sein de l’association « BourgS en transition ». Celle ci sensibilise et amene le public à s’interroger sur l’évolution climatique, et la production énergétique: fossile, nucléaire, renouvelable, et à sa réappropriation citoyenne. L’accompagnement de Polenergie a permis d’identifier les objectifs et les statuts adaptés pour passer à l’action.
Decouvrez en détail la SAS la SAS SUD VIVA RHONE ENERGIES
Sur le même modèle, des groupes actifs se forment au Nord et au Sud Ardèche d’ors et déjà.
Une répartition équilibrée des démarches sur le département est encours pour permettre à chacun de proposer une toiture ou de prendre part à un projet local, porteur de sens.
DES COLLECTIVITES qui trouvent leurs marques
Les collectivités ont par leur patrimoine et leurs compétences vocation de participer aux défis énergétique du XXIe siècle. Le manque de financement classique est une difficulté indéniable pour y parvenir mais c’est aussi l’opportunité de réfléchir sur la place de la collectivité vis à vis du tissu de l’économie locale et du paysage énergétique qu’elle souhaite voir émerger sur son territoire. Cette réflexion peut aboutir à encourager une finance solidaire, et laisser participer directement les citoyens aux projets qui les concernent. Ce fut le cas avec les Centrales Villageoises de la Vallée de L’Eyrieux.
Une autre approche a été mise en oeuvre par la communauté de communes de Val’Eyrieux, et la SOCIÉTÉ D’ÉCONOMIE MIXTE LOCALE EYRIEUX ENERGIES RENOUVELABLES (SEMLEER).
En créant une société d’économie mixte locale avec l’appui d’Enercoop RA, Polenergie, Aurance Energie et Eoliennes Ardechoises, la collectivité s ‘est entourée d’un panel d’acteurs privés pour la soutenir dans ses ambitions : Doter son territoire d’un outil de financement efficace et générateur d’emplois locaux.
La Communauté de communes de Beaume Drobie et celle du Pays de Vernoux refléchissent déjà activement à suivre ces exemples.
Un projet participatif interpelle tout ses participants sur le sens de leur engagements. Les élus sur le rôle de la collectivité, les citoyens sur leur capacité à interagir avec elle.
On peut citer le représentant du Parc éolien de Béganne, le Premier parc éolien citoyen français : « Il s’agit d’éviter que le territoire ne soit pas le simple support de transactions économiques et faire en sorte que le développement des EnR en général et de l’éolien en particulier soit un véritable catalyseur d’un développement et de dynamiques locales. »
Michel LECLERCQ, Association Eoliennes en Pays de Vilaine
