« Tout, en fait, a déjà commencé » 1
« En 2050, … chaque bâtiment, îlot, rue ou quartier aura été examiné sous l’angle de ses potentiels d’économie et de ressources afin de minimiser sa prédation sur les ressources, ses rejets et déchets et d’accroître son autonomie.
Sous l’angle des bâtiments eux-mêmes, mais aussi des services publics et privés de proximité ainsi que des espaces publics et viaires pensés de façon à favoriser les modes doux de déplacements. Les eaux usées seront vues comme source de chaleur, de même que le sol ou le sous-sol. Les excréments et déchets organiques produiront du biogaz, injecté en réseau ou consommé sur place. On se sera habitué à un nouveau paysage urbain où toits et façades seront bleus ou noirs afin de capter l’énergie solaire. Les batteries de véhicules stockeront directement l’électricité solaire dans les périodes excédentaires et l’auto-partage sera la règle. Gaz et hydrogène seront des vecteurs de stockage d’énergie renouvelable. Des micro et petits cogénérateurs maximiseront les rendements énergétiques. Les réseaux de chaleur distribueront l’énergie des déchets, de la biomasse ou du solaire. Ils seront virtuellement connectés aux réseaux intelligents bidirectionnels de collecte / distribution d’électricité et de gaz. » 2
avec l’autorisation du CLER et de Gérard MAGNIN, délégué général d’Energy Cities
1 « Tout, en fait, a déjà commencé, mais sans qu’on le sache. Nous en sommes au stade de commencements, modestes, invisibles, marginaux, dispersés (…). Ces initiatives (…) sont le vivier du futur (…) », Edgar MORIN, Éloge de la métamorphose, Le Monde, 9 janvier 2010.
2 Texte initialement paru dans CLER Info # 85